L’église « St-Séverin » de Nieul-le-Virouil, construite à l’emplacement d’une église préromane aux XIè et XIIè siècles, comporte une nef de trois travées avec voûtes d’arêtes en briquetage suivi d’un transept coiffé d’une coupole sur trompes portant le clocher avec croisillons nord couvert en berceau brisé. Le chœur comporte deux travées avec voûte à nervures reposant sur des faisceaux de colonnettes à chapiteau de feuillages. Il abrite une crypte ossuaire. La façade occidentale est encadrée par deux contreforts. En son centre, on trouve un portail à quatre voussures plein cintre reposant sur de fines colonnettes avec base à griffe, symétriquement, sont disposées deux portes aveugles.
Horizontalement, on trouve la division usuelle en trois parties et l’on appréciera le « registre » intermédiaire formé de six arcatures en arc brisé et un septième, plus important, dans l’axe, l’ensemble étant couronné par une corniche supérieure, portée par des mordillons à sujets.
Le clocher est réputé dans les milieux archéologiques en raison de son dessin en cône, sculpté à la manière d’une pomme de pin et dont peu d’exemplaires existent dans le département (abbaye aux dames de Saintes, église de Fenioux).
De plan carré dans ses premières assises, il montre une souche décorée d’une arcature lombarde, suivie d’un premier étage de six colonnettes avec angles abattus, lui-même surmonté d’un second étage en retrait chez qui l’abattement des angles conduit à un plan pratiquement octogonal, cette partie prenant jour par deux fenêtres accolées ; L’ensemble est couronné par un dôme trapu, posé sur une corniche à damiers et consoles, la pierre étant taillée en écailles.
Église
Le Clocher de Nieul-le-Virouil, la cloche (Marie)
C’est après avoir gravi 54 marches en pierre, étroites et usées par le temps et de nombreux passages que l’on peut enfin voir la cloche Marie, sur laquelle est inscrit : « Bénite en 1859 et nommée MARIE par Mr Victor Blancfontenille, ancien avocat, notaire honoraire et maire de Nieul-le-Virouil, mon parrain. Et Mme Marie Belloteau, née Babin. Mr Antoine Lançon étant curé. Fonderie de Guillaume Besson, à Angers. » Elle fut posée en 1859 et pèse 860 kgs.
C’est en mai 1584 que la première cloche fut posée elle pesait 1.334 livres. Après 253 ans de bons et loyaux services, fragilisée par le temps elle ne fut remplacée qu’en juillet 1837. Cette dernière céda sa place en 1850 le 2 juillet à Ste Radegonde qui malheureusement ne vécu que 9 années, puisque Marie l’actuelle cloche de notre église prit ces fonctions le 21 Septembre 1859. Du haut de son clocher c’est une jeune dame de plus de 150 ans qui vient veille sur notre bourg et qui rythme la vie des habitants du bourg.
La vue, du clocher.
Une autre vue, du clocher.